Elle avait quinze ans et elle s’est tuée.

Est-ce ça qu’on doit retenir du calvaire d’Amanda ? Ou bien doit-on crier au meurtre, en pensant à tous ceux qui ont fait souffrir Amanda, que ce soit sur les bancs d’école ou par le biais d’un écran d’ordinateur ? Oui, crions au meurtre, car c’est bien de ça qu’il s’agit, d’un meurtre masqué en suicide, le meurtre d’une adolescente, mais aussi le meurtre d’une génération. Combien sont-ils comme Amanda, à souffrir en silence, à chercher seuls une solution à des problèmes qui les dépassent ? Combien sont-ils à penser que la mort est une solution, sans pour autant oser l’affronter ?

Amanda, ce n’est pas un nom porté par le vent, c’est un cri. Un cri de douleur et d’horreur, un cri d’agonie.
Amanda, c’est une jeunesse qui meure assassinée.

En regardant sa vidéo, qui pourrait dire « je n’ai pas pleuré » ou « je n’ai pas eu envie de lui tendre la main » ? Qui osera dire que ce qui lui est arrivé n’est pas grave, que ce n’est pas grave de se tuer à quinze ans ? Qui osera dire à sa mère que toutes ses questions ne trouveront jamais de réponse.

Amanda est morte, mais le combat contre le harcèlement est plus vivace que jamais.
Amanda…