thibault cauvinOn peut dire que les guitaristes classiques français ont le vent en poupe et cumulent les succès. C’est le cas du jeune Thibault Garcia qui a remporté en juin dernier le prestigieux concours international GFA (Guitar Fundation of America), du talentueux Jérémy Jouve dont le nouvel album Cavalcade est un franc succès ou du Quatuor Éclisses qui tourne dans le monde entier.

La carrière de Thibault Cauvin, quant à elle, est déjà bien ancrée avec à son actif plus de 1000 concerts dans le monde entier, 13 premiers prix de concours et 11 albums. Ce guitariste sympathique a su conquérir un large public grâce à son sens du contact et un choix d’œuvres pertinent.

Dans son double album éponyme, Thibault Cauvin, fidèle à lui-même, juxtapose les tubes de la guitare classique (le Caprice Arabe de Tárrega, Chôro n°1 de Villa Lobos, Asturias d’Albeniz, En los trigales de Rodrigo), quelques découvertes et quelques pépites qui gagnent à être connues (Farewell de S. Assad, A l’infini pour ma mère de Philippe Cauvin, Triaela de Dyens…) !

Thibault Cauvin excelle particulièrement dans l’interprétation de morceaux qui swinguent tels que A Felicidade de Jobim, ou qui ont des influences folkloriques (Koyunbaba de Domeniconi, Chôro n°1 de Villa-Lobos…). Seul bémol, celle de Ständchen de Schubert (arrangé par J.K. Mertz) qui m’a déçue car elle manque d’émotion ! De plus, on distingue mal les différents plans polyphoniques car l’accompagnement est trop mis en avant.

Je vous conseille vivement d’écouter ce bel album et j’espère qu’il saura vous faire prendre goût au répertoire si merveilleux -et malheureusement méconnu- de la guitare classique.

Sortie de l’album le 25 septembre 2015. Sony Classical.

https://www.youtube.com/watch?v=fN9VmXp_vEQ&feature=youtu.be