La question délicate du point G turlupine depuis déjà longtemps les hommes comme les femmes. Nos Jules parce qu’ils aimeraient passer pour des Hercule en puissance et voir leur égo masculin flatté de la meilleure façon qui soit, et nous parce que… eh bah parce que, tout simplement, on en a marre de s’épuiser à le chercher ce fichu point G et qu’on aimerait bien le trouver scrogneugneu !

Mais qu’est-ce que le point G ? Le point G c’est le septième ciel, le jackpot à tous les coups, le Nirvana, bref, pardonnez moi le jeu de mots, c’est le pied total ! En clair, c’est le rêve de la lady lambda, celle qui en a marre de penser aux factures à payer pendant l’acte, celle qui en a marre de se prendre pour « Quand Harry rencontre Sally », bref, celle qui aimerait bien savoir pourquoi on fait un tel foin du tagada quand on voit le résultat final.

Mais est-ce que le point G existe vraiment ? Je veux dire, y a-t-il réellement un point de notre anatomie la plus intime qui soit plus sensible que le bouton qui déclenche l’arme nucléaire, un point qui, rien qu’avec un frôlement, nous ferait bondir sans garantie de retour sur terre ?
Bonne question.

Certaines vous diront avec un grand sourire que oui, il existe, qu’elles ne le connaissent même que trop bien et qu’à l’occasion, elles le salueront bien bas de votre part. D’autres lèveront les yeux au ciel et souffleront un « foutaises ! » peu élégant mais très éloquent. En gros, le point G, c’est comme l’orgasme : tout le monde ne sait pas ce que c’est.

Personnellement, je pense que le point G existe. Mais je pense aussi que pour éviter de se torturer à se demander où ce petit coquin se cache, il vaut mieux ne plus y penser tout simplement. Le sexe, c’est comme une surprise : on apprécie justement le fait de ne pas s’y attendre. Si vous passez les quelques minutes de plaisir que vous passez avec votre Roméo à maugréer parce que, non, décidément, c’est pas là, vous n’allez même plus apprécier l’acte en lui-même. Vous savez, un peu comme ces femmes qui rêvent de tomber enceinte, passent trois ans à fulminer parce qu’elles n’y arrivent pas et se retrouvent justement enceintes jusqu’aux dents le jour où elles cessent d’y penser ?

Que le point G soit une réalité ou un mythe, à la rigueur, ce n’est pas vraiment ça l’important. L’important, c’est plutôt d’y croire sans trop espérer. Vous verrez, si vous n’attendez rien de spécial de votre gros câlin, le feu d’artifice final sera nettement plus appréciable !