La rentrée littéraire commence bien avec cette émouvante histoire d’amour (et de haine…) écrite avec brio par la jeune Valentina d’Urbano.

L’histoire :

« La Forteresse », 1974 : une banlieue faite de poussière et de béton, investie par les plus démunis, royaume de l’exclusion et de la violence où chacun essaie de s’en sortir à sa manière…

C’est là que grandissent Beatrice et Alfredo : elle, issue d’une famille pauvre mais unie, qui tente de se construire une vie digne ; lui, élevé avec ses deux frères par un père alcoolique et brutal. Presque malgré eux, ils deviennent bientôt inséparables au point de s’attirer le surnom de « jumeaux ».

Mais ce lien, qui les place au-dessus de leurs camarades comme des sortes de héros antiques, est à la fois leur force et leur faiblesse. Car, parallèlement à la société italienne, touchée par la violence des années de plomb, leurs caractères, leurs corps et leurs aspirations évoluent au fil des ans. Chez Beatrice, courageuse, qui rêve de rédemption et d’exil, l’amitié initiale se transforme peu à peu en amour sauvage, exclusif. Chez Alfredo, fragile et influençable, le désespoir s’accentue.

Drames familiaux, désœuvrement, alcool et drogue, tout semble se liguer pour détruire les deux jeunes gens…

Notre avis :

Un roman fort, bouleversant et percutant, écrit avec justesse et simplicité. Ce premier opus de l’italienne Valentina d’Urbano est à découvrir de toute urgence.

Editions Philippe Rey. En librairie le 5 septembre 2013. 240 pages : 19 €. Disponible en version numérique : 11,99 €

Traduit de l’italien par Nathalie Bauer